Un petit rêve peut en devenir un grand //PV Révérence du Faon//

Ce matin, les rayons hivernaux du soleil filtraient à travers mon ante. Pour une fois, celle-ci ne sentait pas la maladie tellement écœurante. J’en profitais. Ça n’allait pas être le cas pendant longtemps par un hiver qui s’annonçait être rude. Je me levai en m’étirant longuement. Puis, je sortis d’un pas plutôt craintif dans la clairière. Déserte. Pas un chat. La pille de gibier était bien là, bien garnie. Il y avait aussi chaque repaire : pour les apprentis, pour les guerriers et pour les reines, mais pas un habitant… Il n’y avait même plus leurs odeurs… M’aurai-t-ils abandonnés ? Non ! Je secouai la tête vivement. Un clan ne peut survivre sans un guérisseur. Et ma sœur, Révérence du Faon, elle ne m’aurait jamais abandonnée, ce n’est pas elle. Mes pensées allaient et venaient dans la tête. C’est forcément pour une autre raison.

Pas un chat ? Et bien si, il y en a un, tout au fond de la clairière, a l’opposé de l’entrée du camp, qui apparait. Je me précipite vers lui ne sachant que faire. Mais je m’arrêtai bien vite : ce félin m’était inconnu. Je humai son odeur mais seulement des poussières d’étoiles arrivèrent jusqu’à mon petit nez rose. Je suis dans un rêve !

- Salutations Feuille de Roseau, miaula le matou inconnu, méfie-toi… méfie-toi de l’hiver… prend garde à propos de tout… Ça pourrait te jouer des tours….

- Quoi ?! Que veux-tu dire ?! Explique-toi ! Qu’est ce qui pourrait me jouer des tours ?!

- Fais attention petite timide, fais attention…

- Mais, faire attention à quoi ??

Mais le matou, toujours inconnu, disparaissait. Ses derniers mots faisaient écho : attention… tion… ion… on…

Encore traumatisée par mon rêve, je fis le point de mes réserves médicales. Puis, pour me changer les idées, j’allai chercher ce qui me manquait près du champ de coquelicot. Pendant le trajet, je repensais à mon cauchemar. Méfie-toi de l’hiver. Je sais bien ça ! Il ne m’apprend rien de nouveau. Cependant, c’était l’autre partie de sa phrase qui me troublait. Fais attention petite timide. Que cela pouvait-il bien signifier ? Même si je n’avais aucune raison de croire ce félin inconnu, cette phrase me turlupinait…

J’étais tellement perdue dans mes pensées et tellement troublée que je n’avais pas vu ma chère sœur dans laquelle je fonçai dedans…

- Oups… Excuse-moi… dis-je, les oreilles brulantes de honte.

«
Le souffle chaud de mon voisin me réveilla d'un frisson qui parcourra d'un trait mon échine. Encore surprise de cette froideur hivernale je m’étirais de tout mon long sans faire attention à la neige qui alourdissait le repaire des guerriers. Cet épais manteau blanc avait intégré le paysage en une nuit seulement il y a à peine deux jours. J'essayais de multiplier les patrouilles avant que le gibier ne se terre définitivement dans leur trou pendant toute la mauvaise saison. malheureusement la maladie n'allait pas tarder à se répandre...
Lorsque je sortis du camp, on aurait dit une combe abandonnée. Seuls les rayons du soleil reflétant sur la pierre de la tanière de notre chef étaient présents.
J'avançais avec prudence dans la poudreuse quand une masse me percuta.

Oups… Excuse-moi…

Ma sœur était encore plus dans ses pensées que d'habitude. Ma très chère sœur était tout aussi timide que rêveuse et je la reconnaissait bien là, en train de planer dehors alors que son ventre touchait presque la neige.
Malgré le fait que j'étais habituée à la voir dans des états improbables, je me doutais par je ne sais quelle expression que quelque chose la tracassait... Elle ne m'avait lancé qu'un seul regard. Un regard qu'elle avait surement regretté de m'avoir adressé dans la seconde qui suivait.

- Feuille de Roseau, tout va bien ?

Voyant qu'elle avait du mal à me répondre sincèrement, je mis ma queue autour de son cou pour l'entrainer dans ma cadence...

- Allons dans la forêt, ça te fera le plus grand bien après une nouvelle nuit enfermée dans ta tanière aux odeurs de plantes infectes !

Malgré ma plaisanterie, la guérisseur bicolore n'avait pas vraiment l'air à rire. Rien que son pas paraissait instable. Et même en tournant la tête à plusieurs reprises pour que cette dernière se décide enfin à me dire ce qui se passait, elle ne bronchait pas. »

Je l'avais regardée de bas quand je m'étais excusée parce qu'elle était plus grande que moi. Je venait de lui lancer un regard très craintif et plein de peur lorsque je baissa les yeux tellement honteuse et mal dans ma fourrure en ce jour ci.

- Feuille de Roseau, tout va bien ?

Non, rien de va... Je me retins au dernier moment de lui dire cette phrase qui allait me mettre une fois de plus mal a l'aise. Je ne lui répondit pas. J'hésitait a lui répondre parce que je savais que je devais lui en parler, je savais que je pouvais lui faire confiance et je savais qu'elle allait m'aider! Mais ce rêve était pour moi, pas pour le clan.... Je regardait la neige qui recouvrait mes pattes. J'en secoua une pour la réchauffer. J'étais tellement perdue dans mes pensées, une fois de plus, que je ne l'avais pas entendue. Je sursauta au contact chaud de sa queue, qui s'enroulait autour de mes épaules. Elle voulait me réconforter mais elle ne pouvait pas... J'étais contente de sa présence et de son attention si généreuse mais si je ne lui parlait pas, elle ne m'aiderai pas...

On pris la direction de la foret. J'avais du mal a avancer avec la neige qui m'arrivait sous le ventre, et j'étais encore toute flageolante sur mes petites pattes engourdies. Pendant le trajet, je réfléchissait, j'étais très concentrée. Fallait-il lui dire quelque chose ? Apres un long moment, et après avoir failli foncer dans un sapin, j'en vins a la conclusion de je lui dirais certaines chose mais pas tout. Après tout, mon rêve disait que j'étais timide et que je devais faire attention, cela voulais dire que je devais être moins timide, non ? Mais, ce fus, une fois de plus, un questions sans réponse...

A l'abri de la neige, sous un grand pin, je m'assit et me lécha les pattes vigoureusement pour les réchauffées. Ma sœur vient se coller a moi, car elle avait du voir mes petits frissons de temps a autres. Un fois un moins gelée, je pris un grande inspiration, comme pour parler, mais aucun son n'en sortit: j'avais trop peur... Peur de faire une grosse bêtise que je sentait arrivée.... Mais peut-être ce n'était qu'un pressentiment. Je l'espérait du plus profond de moi-même.

«
Le froid hivernal avait pris le dessus, même lorsque le soleil s'était mis à taper contre ma fourrure, ainsi que celle de ma sœur. Nous nous étions arrêté sous un sapin là où la neige n'avait pas pu se glisser. Les branches laissant quelques rayons lumineux pénétrer dans notre cachette improvisée. Ses yeux me fixaient sans grandes émotions. Je parlais de ma sœur, bien évidemment qui avait du mal à me faire part de ses secrets trop bien cachés pour les deviner. Lorsqu'elle était devenue guérisseuse, j'avais été la plus heureuse des sœurs, même si elle avait dû arrêter son apprentissage de guerrière. Mais jamais je n'aurais cru que ce parcours dont elle suit et suivra les pas pourrait autant nous séparer mentalement...
Elle commença à ouvrir sa gueule puis se ravisa. La pression et l'énervement n'allait pas tarder à m'atteindre, quand elle me fixa de son air dépité.

Parles ou plus jamais tu pourras me confier tes visions si précieuses ! En l’occurrence tu auras à faire à ton chef, ce qui devrait déjà être le cas...

Le chantage n'était sûrement pas la meilleure solution, mais je la connaissais que trop bien. Elle expira une bonne fois pour toute et plongea son regard bleuté dans le mien...»

« Un rayon de soleil venait de faire place a travers les épines d'un pin où l'on était assises, ma sœur et moi. Ce petit rayon de chaleur, même si elle était faible, me réchauffa un peu; ce qui me fit du bien car je commençais à me refroidir.
Lorsque je m'étais ravisée au dernier moment de parler, de raconter ce rêve qui me hantait, j'avais baissé les yeux mais j'avais deviné l'énervement de ma sœur. Je savais bien qu'elle n'avais pas tout son temps et je savais aussi très bien qu'un de ses plus gros défauts était sa patience... Mais je l'amais malgré tout. Révérence du Faon avait fait vraiment beaucoup de chose pour moi et je devait lui en être reconnaissante, et voila que je n'osais même plus lui raconter mes rêves-cauchemars... J'en avais honte.
Je me souviens alors de mon baptême de guérisseuse. Je revois la joie dans les yeux de ma sœur ! C'était elle la première a m'avoir félicitée et sa voix dépassait de toutes les autres quand mes compagnons de clan m'avait acclamée. Ce moment de souvenirs me fit oublier tous mes problèmes, mais quand me sœur commença a parler, elle me sortit de mes pensées :

Parles ou plus jamais tu pourras me confier tes visions si précieuses ! En l’occurrence tu auras à faire à ton chef, ce qui devrait déjà être le cas...

Je savais qu'elle allait dire ca mais je ne pensait pas aussi franchement.
Je la regarda bien dans ses yeux, pris une très grande inspiration et déclara tout d'un coup :

Et bien voila: j'ai rêvé ou cauchemardé, je ne sais pas trop, d'un gros matou rayé avec des yeux d'un vert étincellent, mais je ne le connaissait pas. Il m'a parlé sans se présenter en disant qu'il fallait que je me méfie de l'hiver, de me méfier de tout et que ca pourrais me jouer des tours. Il a dit aussi "méfie-toi petite timide".

Je fis une longue pause et voyant qu'elle avalait toutes mes paroles dites en un temps record, je terminai ma phrase en chuchotant pour que personne ne nous entendent après avoir fait un tour sur moi même pour m'assurer qu'il n'y avait personne:

Aide-moi s'il te plait... Je ne sais pas si je dois écouter ce chat inconnu... Je sais que tu ferra de ton mieux mais... mais... j'ai peur...»

« J
e ne savais que dire. Le rêve de ma sœur était si... troublant et incompréhensible. Je restais planté là, bouche bée, sûrement en attendant que la neige s'écroule d'une des branches du pin sous lequel on était assises. Je ne pouvait l'aider plus que ça :

- J'essaye d'y songer le plus possible, dès que je trouverais un indice je t'en informerais. Maintenant rentrons, il commence à se faire tard.

Je lui fis volte-face sans lui accorder un regard pour ne pas lui montrer la gêne que j'avais de ne pas pouvoir l'aider. Je lui fis ensuite un signe de la queue pour qu'elle me suive et lui indiquais quelques broussailles qui gesticulaient. Autant chasser temps que les proies ne sont pas toutes terrées.
Deux campagnols amochés dans ma mâchoire et une sourire maigrelette dans celle de Feuille de Roseau, nous avons continué l'une derrière l'autre sans mot dire jusqu'au camp. J'ai cru entendre un court instant le murmure de ma sœur, simplement le murmure, auquel je ne répondis pas... Troublée par tant de choses, de tâches à faire pour mon Clan. Le rêve n'était pas le seul problème autour duquel je me pose tant de questions. Mais étais-je simplement faite pour un post si important ? »

Je regardais toujours ma sœur, droit dans les yeux, pour essayer de voir sa réaction. Comment interpréterai-t-elle ce rêve étrange ? Je guette le moindre mouvement, la moindre émotion, le moindre signe... mais ma sœur est forte, très forte ! Elle ne laisse passer aucune émotion, elle ne fais aucun mouvement, pas un seul signe pour me montrer si elle ne comprends rien, comme moi. C'est a ce moment même que je compris pourquoi le chef lui faisait temps confiance, jusqu'à la nommer lieutenante : elle était toujours sûre d'elle, et ne laissait jamais rien paraitre. Elle ferrai vraiment un bon chef... mais je n'avais pas encore envie qu'elle le soit maintenant !

J'espérais sur ses paroles, sur son ton, pour savoir ce qu'elle en pensait mais cela ne m'a rien apporter de plus...
Révérence du Faon commença a prendre la direction du camp et fit un petit mouvement de la queue comme pour m'inciter a la suivre. Mais je ne compris que ensuite qu'elle me montrait un petit mulot dans les hautes herbes. Je pris instinctivement la position de chasseur, du moins, ce qu'il m'en restait. Maladroitement j'eus ma seule proie de la soirée. Heureusement que ce mulot était un peu long de réaction !
Pendant le retour, je pensait a toute sorte de chose. Et, heureusement que j'avais mon mulot entre les dents, sinon je pense que ma sœur m'aurait arracher les oreilles a force de m'entendre murmurer des choses inaudibles et incompréhensibles !
Une fois arrivée au camp, on posa nos proies sur le tas qui commençait a devenir maigrichon... Comme pour me rassurée moi même, je lui demanda :

- Tu me promet d'y réfléchir et de venir me le dire le plus vite possible dès que tu as une idée ?

J'étais vraiment plus que tracassée par cet étrange rêve... Je n'arrivais même plus a faire la différence si c'est un rêve ou un cauchemar... Heureusement, en ce moment il n'y a pas de bataille ni de malade ! Je suis perdue.

|Bon, évidemment j'aurais répondu que oui j'y réfléchirais. Mais on peut locker à partir de ce moment et si tu veux on fait un autre RP où tu veux ;) Il faudrait peut-être être plus nombreux pour le prochain, ça pourrait être mieux ! |

// D'accord, ca me va ! Perso, pour l'instant je suis un peu débordée avec l'oral de stage, le rapport et tout mais après, je pourrais refaire des RPs, sans problème !! ;) C'est vrai que ce serai bien si on en faisait un a plusieurs !! :) Après il faut trouver les gens... ♥♥ //

» Two rivals {ρν Révérence du Faon}